Situé dans une petite rue du centre ville, le restaurant Au Crocodile de Strasbourg a été une des grandes tables historiques de la gastronomie française sous la direction du chef Emile Jung qui lui fit obtenir jusqu’à trois étoiles Michelin. Depuis la retraite de ce dernier en 2009, le restaurant a été repris par Philippe Bohrer qui est également le chef d’un restaurant étoilé Michelin à Rouffach.
La carte des mets du restaurant Au Crocodile à Strasbourg est plutôt vaste avec des prix autour des 40 et 50 euros, que ce soit pour les entrées ou les plats principaux. Nous avons opté pour une menu gourmand à 96 euros qui commençait de manière plaisante avec un trio d’amuse-bouche originaux où nous avons bien apprécié l’oeuf à la truffe et tofu au balsamique. Il était suivi par un cappuccino de tarte flambée très réussi. Le reste du repas fut d’une facture plus classique, mais la combinaison du foie gras et des cerises noires mérite une mention à part. Mention également, mais dans la catégorie « bizarre » pour le cappuccino de pommes de terre à la verveine servi entre le poisson et la viande. C’était bon, mais plutôt roboratif et je pense qu’une telle création aurait mieux été mise en valeur en accompagnement d’une viande par exemple.
L’histoire du restaurant Au Crocodile de Strasbourg se lit aussi dans une carte des vins au format encyclopédique. On y retrouve tous les grands domaines viticoles français avec un accent naturellement porté sur l’Alsace. On peut y noter la présence multiple de très vieux millésimes. On notera ainsi la présence d’un Gewürztraminer vendanges tardives 83 et d’un Saint-Emilion 1979 sur la carte des vins au verre. Pour notre repas, j’ai fait confiance au maître d’hôtel pour nous concocter un choix alsacien. Dans les vins dégustés, une mention spéciale pour le Riesling à la fraîcheur minérale élégante et pour le pinot noir aux accents bourguignons avec des arômes plaisants de griottes.
Repas :
* Lingot de foie gras d’oie à l’anis vert, achard de cerises noires, réduit de pinot noir
* Pièce de turbot poêlé aux aromates, crème d’ail rose de « Lautrec », jus d’arêtes corsé
* Cappuccino de pommes de terre à la verveine
* Poitrine de canard au miel de thym, sa cuisse en pomponnette, pêche plate pochée, jus épicé « retour de voyage »
* Cappuccino de noisettes en cylindre choco-caramel, rehaussé d’un sorbet citron – vanille
Boisson :
* 2 verres Pinot Gris Alsace Grand Cru Hatschbourg 2012, Joseph Cattin
* 2 verres Riesling Westerweingarten 2011, Cave du Roi Dagobert
* 2 verres Pinot Noir 2010, Joseph Cattin
Service : professionnel et attentif
Prix : 290 euros pour deux
En conclusion : Un bon repas du soir dans une grande maison aux rouages bien huilés mais où j’ai eu l’impression que la cuisine avait de la peine à sortir un peu d’un contexte très (trop à mon goût) classique. Tout est bon et parfaitement réalisé, mais il manque la petite étincelle d’originalité réussie qui fait qu’un repas devient mémorable. Pourtant un peu de créativité pouvait se goûter dans les mises-en-bouches et les mignardises. Ceux qui recherchent le classicisme seront enchantés par cette adresse qui offre un service de qualité et un vaste choix de vins renommés.
Visite : un samedi soir de mi-septembre 2014, restaurant rempli à 100 %
Adresse : Au Crocodile, 10 Rue de l’Outre, 67000 Strasbourg, France
Téléphone : +33 (0)3 88 32 13 02
Horaire : fermé le dimanche et le lundi
Situation : une petite ruelle latérale à l’Ouest de la place Kleber
Site Internet : http://www.au-crocodile.com/




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