Quartier touristique s’il en est, avec St-Germain-des-Près et le parc du Luxembourg comme lieux importants, le sixième arrondissement de Paris regorge de restaurants dont la qualité culinaire varie fortement. En explorant les environs pour un petit séjour parisien, j’ai recensé quelques petites perles un peu plus à l’écart des grandes zones touristiques et qui devraient intéresser le gourmet concerné principalement par ce qui se passe dans son assiette.
Le Timbre se situe à une centaine de mètres de du coin sud-ouest du jardin du Luxembourg. Dans un espace aussi grand que votre salon, on compte une trentaine de couverts qui ont tous la vue sur la cuisine ouverte où le chef (anglais!) Chris Wright prépare avec le sourire une petite série de plats bien ancrés dans la gastronomie française, mais avec une touche de créativité. Au déjeuner, le prix du menu carte varie entre 22 et 26 euros. Lors de mon passage, j’y ai goûté avec plaisir une caille désossée rôtie au balsamique sur une purée de granny smith. Jolie petite carte des vins qui puise aussi dans des régions moins explorées comme l’Auvergne. Le service prévenant est assuré avec professionnalisé et efficacité par une jeune femme qui garde le sourire en toute circonstance. Un sourire qui devrait aussi vous caractériser en sortant de ce « feel good » restaurant.
Le Timbre, Rue Sainte-Beuve 3, 75006 Paris, 01 45 49 10 40
Horaire : fermé le dimanche et le lundi
Site web : http://www.restaurantletimbre.com/
Le Petit Vatel se situe dans une petite ruelle entre l’Odéon et l’église Saint-Sulpice, à côté du marché de Saint-Germain. C’est minuscule (18 couverts) mais géré avec le sourire par un duo qui assure autant en cuisine qu’au service. La carte explore le terroir français (confit d’agneau, paupiettes de veau, poulet fermier, …) en allant à l’essentiel pour mettre en valeur de beaux produits. Compter 6 euros pour les entrées, 15-20 pour les plats et 6 euros pour les desserts. Petite ardoise des vins bien diversifiée avec une grande offre de vins au verre. Lors de mon passage j’ai particulièrement apprécié un pavé de rumsteck de Salers juste poêlé pour garder à l’intérieur une tendresse presque fondante. Je radote souvent en disant qu’on peut juger un cuisinier à la cuisson des légumes. Ceux du Vatel étaient dans la catégorie « étoile Michelin » : juste assez cuits et assaisonnés pour exprimer leur âme de légumes.
Le Petit Vatel, rue Lobineau 5, 75006 Paris, 01 43 54 28 49
Horaire : fermé le dimanche et le lundi
L’Epigramme à la rue de l’Eperon est sans doute le restaurant le plus « classique » de cette liste. Caché dans une petite rue latérale au boulevard St-Germain (visé le bar le Boul Mich), le lieu est un peu plus vaste ce qui permet plus d’espace entre les tables. Il propose un menu carte à 38 euros avec 5-6 choix différents pour chaque partie. Lors de mon passage, j’y ai dégusté un excellent foie gras et un demi pigeon poêlé où chaque élément de l’assiette était tout simplement parfait. Une jolie petite ardoise explore les grandes régions viticoles de France avec de nombreux vins au verre où j’ai choisi un magnifique Château Lespault-Martillac 2010, un « petit » Pessac Léognan qui avait tout d’un grand. Dans les atouts majeurs de l’Epigrame il faut aussi placer la gentillesse du couple de restaurateurs qui donne au lieu une atmosphère de table d’hôte.
L’Epigramme, rue de l’Eperon 9, 75006 Paris, 01 44 41 00 09
Horaire : fermé le dimanche et le lundi
Le Semilla est un cas un peu à part dans cette liste puisqu’il est situé dans la très fréquentée rue de Seine et qu’il est le projet de restaurateurs qui opèrent déjà deux restaurants « tendances » à proximité que sont le Fish la Boissonerie et le Cosi. Alors c’est vrai que le décor fait un peu « faux vieux », que la clientèle anglo-saxonne y est très présente et que le service était lors de mon passage sur courant alternatif avec un chef de salle en service minimum mais une serveuse attentive et souriante pour rattraper le coup. Oubliez tout cela et regarder arriver sur votre table la cuisine inspirée par Eric Trochon, meilleur ouvrier de France. Après un (trop) petit ceviche de rascasse et sa gelée d’agrumes qui était savoureux et rafraîchissant, j’ai énormément aimé un thon blanc et sa pulpe de courgettes qui sentait bon la Méditerranée. Beau choix de vins au verre à des prix variables. Les premiers prix (4 euros) dégustés tant en rouge qu’en blanc offraient un bon rapport prix plaisir.
Restaurant Semilla, 54, rue de Seine, 75006 Paris
Horaire : fermé le dimanche et le lundi
Voici maintenant une liste de restaurants également un peu à l’écart du boulevard St-Germain et qui sont passés sous mon radar lors de mes recherches préalables où lors de mes déambulations dans le quartier. Je n’y ai pas mangé, mais ils semblent tous dignes de tenter une aventure gourmande.
La Maison du Jardin ( 27, rue de Vaugirard, 75006 Paris, 01 45 48 22 31, fermé le samedi midi et le dimanche) propose une cuisine française traditionnelle, principalement inspirée par le Sud.
Restaurant La Petite Cour ( 8, rue Mabillon 75006 Paris, 01 43 26 52 26, http://www.lapetitecour.fr/) a la particularité de disposer d’une grande terrasse dans une cour sous le niveau de la rue et propose une cuisine classique.
L’Antre d’Eux (16 rue de Mezieres, 75006 Paris, France, 01 45 44 55 63, http://www.lantredeuxrestaurant.com/) est une petite brasserie située entre St-Sulpice et la rue de Rennes.
Le Bon Saint Pourçain (10 Bis Rue Servandoni, 75006 Paris, 01 43 54 93 63) est un petit restaurant de quartier caché derrière l’Eglise St-Sulpice. Cuisine du terroir sous la supervision d’un patron à l’allure un peu goguenarde à la Galabru.
Avec le Bouillon Racine (3 Rue Racine, 75006 Paris, 01 44 32 15 60, http://www.bouillon-racine.com/) on retourne aux bases de la cuisine du terroir française. Amateurs d’escargots ou d’os à moelle, c’est là que vous devriez vous rendre.
Le restaurant la Cuisine de Philippe (25 Rue Servandoni, 75006 Paris, 01 43 29 76 37, fermé le dimanche et le lundi) est un petit établissement qui propose une cuisine classique.
Chez Marcel (Chez Marcel, 7, rue Stanislas, 75006 Paris), 01 45 48 29 94. Fermé samedi et dimanche.) est une adresse relativement nouvelle du style petit bistrot de quartier et bouchon lyonnais. Elle m’a été chaudement recommandée par le chef du Timbre.
Enfin, à noter pour les amateurs de la cuisine gourmande et croquante agrémentée d’un peu de piment d’Espelette de Cyril Lignac qu’ils trouveront également dans un proche voisinage un restaurant « satellite » de ce dernier : Le Chardenoux des Prés (27 Rue du Dragon, 75006 Paris, 01 45 48 29 68, http://www.restaurantlechardenouxdespres.com/). Dans la catégorie « satellite » mais en version italianophile, je vous signale également le Guy Martin Italia.
Si vous voulez « juste » boire un verre avant ou après le repas, l’Ane et la Mule (14 Rue Guisarde, 75006 Paris, 01 43 26 27 71, http://www.laneetlamule.fr/), qui propose aussi une petite carte de restauration, dispose d’une bonne trentaine de vins que l’on sent choisis (et produits) avec amour et personnalité. Lors de mon passage j’ai dégusté un verre de 50/50 de Anne Gros et Jean-Paul Tollot, un Minervois au nez et au corps puissant sur des notes de fruits noirs. Dans un style un peu plus « simple », à 50 mètres le Comptoir de Cannettes propose aussi des petits encas et un bon choix de bouteilles. Son titre de meilleur bar à vin en 2006 par le Guardian lui assure aussi un coefficient de remplissage de plus en plus élevé à mesure que la soirée avance.
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